La Fille aux Licornes, Intégrale de la Trilogie.
Auteur : Lénia Major
Editeur : Talents Hauts
Parution : Janvier 2015
Pages : 576
RESUME :
Ascane a été choisie pour devenir licornière du roi, au grand dam de Séber, le maître licornier, qui ne veut pas d'une fille parmi ses apprentis. Aventureuse et tenace, la jeune fille réussit à s'imposer dans ce monde d'hommes grâce au pouvoir, hérité de son grand-père, de communiquer avec les licornes.
En compagnie de Météor, la licorne sauvage qu'elle a sauvée de la mort, Ascane va traverser des terres hostiles et lutter contre des forces obscures.
En compagnie de Météor, la licorne sauvage qu'elle a sauvée de la mort, Ascane va traverser des terres hostiles et lutter contre des forces obscures.
CHRONIQUE :
(03 Avril 2017)
C'est encore envoûtée par ma lecture que je couche les premiers mots de cette chronique sur le papier. Il semble bien que ce livre de fantasy jeunesse m'imprégnera encore un long moment. En réalité, il fait partie de ces livres que l'on ne peut oublier. Possédant l'intégrale, je m'étais lancée dans le premier tome, histoire de licornes et de magie. Mais je fus tellement happée par ces créatures et leur licorniers que j'ai enchaîné sur les deux suivants de cette merveilleuse trilogie. Alors comment un livre jeunesse / ado peut-il autant marquer ma vieille carcasse de 33 ans ? Mon avis sur la question :
Tout d'abord, cela vient de la plume de l'auteur. Je ne connaissais pas les écrits de Lénia Major, mais son style est vraiment agréable, fluide. Très visuelle et emplie de poésie, elle nous plonge au cœur même de son univers. Un autre point fort est cette faculté qu'a l'auteur de transposer une partie d'elle-même dans ses personnages, et notamment son amour des animaux. Ce qui les rend particulièrement authentiques, en plus d'être attachants.
« Elles nous font l’honneur d’habiter avec nous, nous sommes leurs serviteurs. Ne l’oubliez jamais. Un licornier donne sa vie aux licornes. Bientôt, certaines vous laisseront partager leur chevauchée, le moins que vous puissiez faire est de les servir chaque jour, pour les remercier du bonheur qu’elles vous offriront. Cela commence par des stalles rutilantes, de la paille toujours propre et une nourriture saine et agréable. »
Et puis, il faut le dire, à travers ces personnages passent un nombre important de messages, et, vu le public visé, je les trouve d'une justesse incroyable. Prenons par exemple le cas du Prince Ouéwi qui n'a que l'art de nous apprendre à voir au-delà des apparences. Il est l'incarnation même de la beauté intérieure. Il y a aussi la Reine Aylette, que nous rencontrons surtout dans le tome 3. À travers elle nous pouvons voir beaucoup sur l'apprentissage de l'affirmation de soi... et tant d'exemples sont encore là pour nous parler d'amitié, de respect, de loyauté, d'amour, de courage, autant de notions primordiales et ayant ici la même importance entre humains qu'entre humains et animaux.
Mais parlons un peu de l'histoire. Lénia Major nous emmène dans le royaume d'Ampleterre, à la rencontre d'Ascane, choisie pour devenir licornière. Mais accueillir une fille au sein de ses troupes n'est pas pour réjouir le sévère Séber, Maître licornier, qui fera tout pour décourager la jeune fille. Pour briser ses rêves fous, il a une idée merveilleuse : la mettre au défi de soigner une licorne sauvage, que personne ne peut approcher.
« - Il s’agit d’Ascane de Vilarot, si je ne me trompe, l’un de vos trois apprentis.
- L’UN de mes trois apprentis ? hurla Séber.
- Absolument. Un problème ? questionna le recruteur, parfaitement calme, replongeant tête et plume dans sa paperasse.
- C’est une FILLE, Varney ! rugit Séber.
- Aucun doute là-dessus, Séber. Un problème ? répéta Varney.
- Je suis le maître licornier, Varney. Pas le … « maître licornière ». »
Mais à la grande surprise de chacun, un lien indéfectible liera les deux êtres, si opposés pourtant. Le premier tome de cette trilogie se consacre entièrement à cette rencontre, cet apprivoisement mutuel, ces liens, et ces moments d'amitié privilégiés entre humains et licornes, au sein de la forteresse. Une belle histoire totalement envoûtante, qui nous fait tomber amoureux/se de ces personnages, à deux ou quatre membres. De plus, quelques courts chapitres parsemant le récit nous font comprendre que des heures bien plus sombres attendent Ascane et ses compagnons...
Et le bonheur, c'est que le deuxième tome évolue pour nous offrir une histoire totalement différente puisqu'Ascane et ses amis aideront la licorne Méteor à sauver les siens, enlevés par un mage du royaume ennemi. Une aventure jeunesse épique, qui m'a transportée sur des chemins inconnus et au cœur d'une bien étrange montagne, occupée par un mystérieux peuple empli d'enseignements.
Le troisième tome continue de surprendre avec une aventure toujours plus forte, et légèrement plus sombre, où Ampleterre devra faire face à la colère et la magie noire du Kaltesland...
Tout au long de ces aventures, nous suivons surtout un trio de licorniers, dont Ascane, bien évidemment, et leurs licornes. La jeune fille, mal accueillie à son arrivée, est d'une détermination et d'un courage à toute épreuve. Heureusement elle trouvera joie et réconfort auprès des deux autres apprentis : le réfléchi et placide Fergall ainsi que l'extraverti Erdnaël. Un trio qui fonctionne à la perfection, chacun apportant ce petit quelque chose en plus qui nous rend si attaché(e) à ces jeunes gens...
Bien sûr, le côté jeunesse fait que le récit répond à quelques codes du genre, comme le fait que notre héroïne trouve les solutions et sauve le pays là où des adultes expérimentés s'embourbent misérablement, où encore sur le fait que les personnages sont de vrais gentils ou de vrais méchants. Mais honnêtement, ce livre est empreint d'une telle magie que ces détails, bien normaux pour un roman jeunesse / ado, disparaissent de notre esprit.
De l'émotion, de l'action, une imagination superbe, des personnages magiques, la pointe d'humour qui enrichit le tout... Une saga qui possède tout ce qu'il faut pour plaire, au point que je ne trouve pas les mots adéquats pour retranscrire ce maelström d'émotions qui m'a envahie pendant ma lecture.
La fin, très belle, n'a pas pu m'empêcher de ressentir un goût de trop peu. Ce fut un déchirement de devoir quitter Méteor et les siens, et j'avoue qu'un épilogue plus long n'aurait pas été pour me déplaire, juste pour ne pas quitter les licorniers et leurs fabuleux compagnons.
Une trilogie de fantasy envoûtante, jeunesse certes, mais si riche qu'elle ravira tous les amoureux des animaux et les amateurs d'aventures. Une chose est sûre, Ascane et Méteor m'accompagneront encore un long moment de leur cavalcade imaginaire. Un chef d'œuvre du genre, dont je suis tombée amoureuse.
« Regardez votre animal, il sait avouer sa faiblesse, lui. Pourquoi les hommes ne sont-ils pas aussi intelligents que les bêtes ? C’est une question que je me pose sans cesse… »
Tout d'abord, cela vient de la plume de l'auteur. Je ne connaissais pas les écrits de Lénia Major, mais son style est vraiment agréable, fluide. Très visuelle et emplie de poésie, elle nous plonge au cœur même de son univers. Un autre point fort est cette faculté qu'a l'auteur de transposer une partie d'elle-même dans ses personnages, et notamment son amour des animaux. Ce qui les rend particulièrement authentiques, en plus d'être attachants.
« Elles nous font l’honneur d’habiter avec nous, nous sommes leurs serviteurs. Ne l’oubliez jamais. Un licornier donne sa vie aux licornes. Bientôt, certaines vous laisseront partager leur chevauchée, le moins que vous puissiez faire est de les servir chaque jour, pour les remercier du bonheur qu’elles vous offriront. Cela commence par des stalles rutilantes, de la paille toujours propre et une nourriture saine et agréable. »
Et puis, il faut le dire, à travers ces personnages passent un nombre important de messages, et, vu le public visé, je les trouve d'une justesse incroyable. Prenons par exemple le cas du Prince Ouéwi qui n'a que l'art de nous apprendre à voir au-delà des apparences. Il est l'incarnation même de la beauté intérieure. Il y a aussi la Reine Aylette, que nous rencontrons surtout dans le tome 3. À travers elle nous pouvons voir beaucoup sur l'apprentissage de l'affirmation de soi... et tant d'exemples sont encore là pour nous parler d'amitié, de respect, de loyauté, d'amour, de courage, autant de notions primordiales et ayant ici la même importance entre humains qu'entre humains et animaux.
Mais parlons un peu de l'histoire. Lénia Major nous emmène dans le royaume d'Ampleterre, à la rencontre d'Ascane, choisie pour devenir licornière. Mais accueillir une fille au sein de ses troupes n'est pas pour réjouir le sévère Séber, Maître licornier, qui fera tout pour décourager la jeune fille. Pour briser ses rêves fous, il a une idée merveilleuse : la mettre au défi de soigner une licorne sauvage, que personne ne peut approcher.
« - Il s’agit d’Ascane de Vilarot, si je ne me trompe, l’un de vos trois apprentis.
- L’UN de mes trois apprentis ? hurla Séber.
- Absolument. Un problème ? questionna le recruteur, parfaitement calme, replongeant tête et plume dans sa paperasse.
- C’est une FILLE, Varney ! rugit Séber.
- Aucun doute là-dessus, Séber. Un problème ? répéta Varney.
- Je suis le maître licornier, Varney. Pas le … « maître licornière ». »
Mais à la grande surprise de chacun, un lien indéfectible liera les deux êtres, si opposés pourtant. Le premier tome de cette trilogie se consacre entièrement à cette rencontre, cet apprivoisement mutuel, ces liens, et ces moments d'amitié privilégiés entre humains et licornes, au sein de la forteresse. Une belle histoire totalement envoûtante, qui nous fait tomber amoureux/se de ces personnages, à deux ou quatre membres. De plus, quelques courts chapitres parsemant le récit nous font comprendre que des heures bien plus sombres attendent Ascane et ses compagnons...
Et le bonheur, c'est que le deuxième tome évolue pour nous offrir une histoire totalement différente puisqu'Ascane et ses amis aideront la licorne Méteor à sauver les siens, enlevés par un mage du royaume ennemi. Une aventure jeunesse épique, qui m'a transportée sur des chemins inconnus et au cœur d'une bien étrange montagne, occupée par un mystérieux peuple empli d'enseignements.
Le troisième tome continue de surprendre avec une aventure toujours plus forte, et légèrement plus sombre, où Ampleterre devra faire face à la colère et la magie noire du Kaltesland...
Tout au long de ces aventures, nous suivons surtout un trio de licorniers, dont Ascane, bien évidemment, et leurs licornes. La jeune fille, mal accueillie à son arrivée, est d'une détermination et d'un courage à toute épreuve. Heureusement elle trouvera joie et réconfort auprès des deux autres apprentis : le réfléchi et placide Fergall ainsi que l'extraverti Erdnaël. Un trio qui fonctionne à la perfection, chacun apportant ce petit quelque chose en plus qui nous rend si attaché(e) à ces jeunes gens...
Bien sûr, le côté jeunesse fait que le récit répond à quelques codes du genre, comme le fait que notre héroïne trouve les solutions et sauve le pays là où des adultes expérimentés s'embourbent misérablement, où encore sur le fait que les personnages sont de vrais gentils ou de vrais méchants. Mais honnêtement, ce livre est empreint d'une telle magie que ces détails, bien normaux pour un roman jeunesse / ado, disparaissent de notre esprit.
De l'émotion, de l'action, une imagination superbe, des personnages magiques, la pointe d'humour qui enrichit le tout... Une saga qui possède tout ce qu'il faut pour plaire, au point que je ne trouve pas les mots adéquats pour retranscrire ce maelström d'émotions qui m'a envahie pendant ma lecture.
La fin, très belle, n'a pas pu m'empêcher de ressentir un goût de trop peu. Ce fut un déchirement de devoir quitter Méteor et les siens, et j'avoue qu'un épilogue plus long n'aurait pas été pour me déplaire, juste pour ne pas quitter les licorniers et leurs fabuleux compagnons.
Une trilogie de fantasy envoûtante, jeunesse certes, mais si riche qu'elle ravira tous les amoureux des animaux et les amateurs d'aventures. Une chose est sûre, Ascane et Méteor m'accompagneront encore un long moment de leur cavalcade imaginaire. Un chef d'œuvre du genre, dont je suis tombée amoureuse.
« Regardez votre animal, il sait avouer sa faiblesse, lui. Pourquoi les hommes ne sont-ils pas aussi intelligents que les bêtes ? C’est une question que je me pose sans cesse… »