La maison des reflets
Auteur : Camille Brissot
Editeur : Syros
Parution : Janvier 2017
Pages : 345
RESUME :
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CHRONIQUE :
« La maison des reflets » est un roman difficile à
qualifier, une sorte d’OVNI dans le monde de la SFFF. De base, il s’agit
d’anticipation où l’on va aborder des sujets aussi différents que le deuil, les
IA ou la découverte de la vie par un jeune adolescent...
Ce livre est extrêmement bien fait, et tout aussi bien écrit.
C’est une lecture que j’ai aimée même si je ne peux dire que je l’ai adorée. Il
a certains points positifs, d’autres moins, mais dans l’ensemble, je ne lui
reproche rien, car il répond à ce que promet la 4° de couverture. Simplement,
il manque d’un petit quelque chose. D’action peut-être, ou d’humour aussi...
Concernant le sujet du deuil, il est abordé de manière assez
approfondie mais jamais morbide. Ce livre n’a pas pour but de mettre mal à
l’aise son lecteur, mais il nous fait nous poser certaines questions.
Mais commençons par quelques notes sur l’histoire. Dans un futur
proche, il existe ce que l’on appelle des maisons de départ, qui sont des
entreprises qui reconstituent des images holographiques d’un défunt. Ainsi les
proches peuvent aller rencontrer un proche disparu et parler avec lui, profiter
de sa compagnie... La plus prestigieuse de toutes ces maisons est la maison Edelweiss. En plus de créer un reflet fidèle, celle-ci s’attache à rétablir une
personnalité qui soit aussi proche que possible de celle du défunt. Les gens,
lorsqu’ils viennent parler avec ce reflet ont vraiment le sentiment d’être avec
la personne, et que cette dernière n’a pas tout à fait disparu. C’est dans ce
contexte que nous rencontrons Daniel, un jeune garçon de 12 ans, petit-fils du
créateur de la maison Edelweiss.. Pour le moment, c’est le père de Daniel qui
gère la maison, Daniel étant voué à reprendre le flambeau. Il est à noter que
le garçon ne connaît pas la vie en dehors de la maison, son père refusant de le
laisser affronter les dangers de l’extérieur. De fait, les meilleurs amis de
Daniel sont des reflets... Jusqu’au jour où Daniel partira à la découverte de l’extérieur, et notamment d’une foire, où il fera la
connaissance de la belle Violette, une jeune fille bien vivante...
C’est une très belle histoire menée par une plume toute aussi
jolie que nous offre ici Camille Brissot. Une histoire qui par ailleurs est
excessivement originale. Comme je vous le disais, plusieurs thèmes très
différents sont ici abordés avec beaucoup de sensibilité.
On y retrouve d’ailleurs un peu des questions d’éthique
concernant la science, et à partir de quel moment nous commençons à desservir l’humanité.
D’ailleurs, l’on comprendra grâce aux IA la complexité de l’être humain.
Il est assez touchant de rencontrer le jeune Daniel, qui va
découvrir la vie, et l’amitié, étant donné qu’il ne connaissait jusqu’à présent
que sa famille, sa gouvernante et des IA... Il est sympathique aussi de
découvrir l’histoire qui va se créer en rapport avec sa nouvelle amie.
Malgré tout, comme je vous le disais, cet ouvrage n’a pas été un
coup de cœur. Je n’ai pas de reproche particulier à lui faire, simplement les
thèmes m’ont intéressée sans me passionner. Je pense qu’il manquait une
intrigue pour moi, un peu plus de dynamisme. Le roman est très bien écrit et
correspond bien aux attentes que l’on a en lisant la 4° de couverture. Le tout
est assez calme, assez réfléchi et introspectif, assez mature aussi. A
découvrir si le pitch vous tente.