La Maison des Secrets, Tome 1.
Auteur : Chris Columbus et Ned Vizzini
Editeur : Pocket Jeunesse PKJ
Parution : Novembre 2018
Pages : 496
RESUME :
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CHRONIQUE :
Lecture mi figue mi raisin pour un roman qui a démarré très fort pour retomber comme un soufflé...
Ne nous le cachons pas, le résumé m’avait fait de l’œil (quoi de plus attirant pour un lecteur qu’un livre où le héros est propulsé... dans les livres ?) et je l’ai commencé en mettant la barre haute. Peut-être un peu trop pour cette lecture qui a fait semblant de tenir ses promesses avant de me décevoir quelque peu. Alors ne soyons pas négatif, « La maison des secrets » n’est pas non plus mauvais hein ! Je n’ai juste pas eu le coup de cœur auquel je m’attendais.
Je crois que le problème de base vient du fait que l’ensemble fut très brouillon... Nous rencontrons ici deux sœurs et un frère qui vont se retrouver catapultés dans des mondes livresques suite au sort d’une sorcière...
Première incohérence, la rencontre de la sorcière avec la famille. Voilà un père chirurgien, qui se retrouve plus ou moins à la rue du jour au lendemain (je vous laisse en découvrir la raison), et voilà donc notre petite famille obligée de déménager et ne croyant pas sa chance de tomber sur un manoir si peu cher. Mais dès le jour de la visite, les enfants vont faire une bien mauvaise rencontre avec une vieille sorcière. Jusque-là... tout va bien. Sauf qu’au lieu de les chasser comme elle en avait l’intention, la sorcière apprend le nom de la famille : Walker. Et comme par un heureux (ou malheureux) hasard, c’est l’ancêtre de cette famille qui a maudit le père de notre sorcière. Quelle était la probabilité que ça arrive, je vous le demande ? Donc première grosse incohérence ou facilité scénaristique, comme vous voudrez, mais sur laquelle je serais passée assez facilement si la suite n’avait pas été aussi chaotique.
Oui, car les enfants sont projetés dans des livres certes (ceux écrits par le père de la sorcière) mais l’autrice a voulu mélanger les 3 mondes en un... et m’a emmêlé les pinceaux...
Certes il aurait été plus cliché et linéaire de les faire sauter d’un monde à l’autre, mais personnellement je pense que cela aurait mieux fonctionné. Ici, elle mélange trois univers livresques complètement différents. Après tout pourquoi pas, le mélange est décalé et loufoque. Mais attention à ne pas nous perdre en route ! Il n’y a aucun lien ici, ni aucune raison à ces trois livres en particulier, et surtout, je n’ai toujours aucune idée des 3 histoires !
Alors oui, nos ados vont se dépêcher de lire les romans afin de savoir dans quels livres ils ont atterri mais au final, ça ne leur sert à rien ou presque ! Je pensais que les romans seraient leur solution, en tout cas, là où ils pourraient trouver la solution à leurs problèmes. Mais non. On apprend dans quels romans ils sont et... et quoi d’ailleurs ?
On se retrouve donc avec une idée géniale mais qui manque de clarté et d’approfondissement. J’ai fini ce premier tome avec l’impression que les auteurs n’avaient pas été au bout des choses.
Ceci étant, il y a beaucoup de points positifs, comme le côté très visuel, je ne suis pas étonnée ici d’apprendre que l’un des auteurs est scénariste...
Les personnages aussi sont plutôt sympathiques même si très cadrés dans le genre. La plus grande, Cordélia, est férue de romans et je l’ai beaucoup aimée, la plus petite est dyslexique et le benjamin est plutôt gamer. Nous avons donc une caricature de la fratrie mais dans l’ensemble, ça fonctionne plutôt bien.
A noter que ce tome 1 se suffit à lui-même puisque les enfants arrivent à sortir de leurs galères, il peut donc être lu comme un tome unique, même si l’on pressent que d’autres mauvaises aventures sont prêtes à leur tomber sur le dos. Mais personnellement, je ne suis pas sûre de me pencher sur la suite, ayant été un peu trop perdue par cet univers brouillon, malgré un côté page-turner indéniable.
Oui il faut reconnaître que l’action ne s’essouffle pas, malheureusement, les événements m’ont fait l’effet d’un enchaînement sans queue ni tête, du moins sans réel rapport entre eux. Beaucoup de points auraient mérité, selon moi, d’être développés, et me voilà donc restée sur ma faim avec un roman que j’ai pourtant lu rapidement et pour lequel je garde des images très précises ! Quelle étrange sensation...