La Maîtresse de Guerre.
Auteur : Gabriel Katz
Editeur : Pocket (Scrinéo en GF)
Parution : 2016
Pages : 469
RESUME :
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CHRONIQUE :
Premier roman de fantasy de Gabriel Katz, il aura été ma 4° lecture puisque je l’ai lu après la trilogie du puits des mémoires.
Je sais que ce livre ne fait pas l’unanimité chez les lecteurs de cet auteur, car il possède des faiblesses que les autres n’auraient pas ; n’ayant pas encore lu Aeternia ou la part des ombres, je ne peux pas vraiment comparer mais je dois avouer que ce livre, qui est une bonne lecture, n’exagérons pas, possède en effet quelques faiblesses.
Nous sommes toujours dans le même univers, un univers riche et assez complet pour nous offrir des événements bien différents. Et comme d’habitude, je ne peux résister à l’envie de réclamer une carte lol, même si cela reste un point de détail !
Ici, nous rencontrons la jeune Kaelyn, engagée dans une armée censée aller combattre l’esclavage. Je dis bien censée puisque comme dans toute guerre, l’humain est capable de recréer (parfois en pire) ce pour quoi il combat… Bref, notre jeune Kaelyn, pleine de bonne volonté et de désir d’aider, va vite déchanter lorsque ses amis se feront tous décimer par un seul chef de guerre. Réduite en esclavage, la jeune femme va se retrouver alors à la place la moins envieuse… pourtant n’abandonnant pas son caractère, son destin se forgera bien autrement…
Nous sommes ici dans une intrigue assez classique (mais qui fonctionne bien) de la fantasy, et facilement abordable, notamment grâce à la plume fluide de l’auteur. Si vous n’êtes pas aguerri dans ce genre et que vous cherchez à le connaitre, voici un roman qui ne devrait pas vous étouffer sous les descriptions et les lourdeurs !
Alors comme je vous le disais, j’ai trouvé que la maîtresse de guerre était un bon roman de fantasy. Je l’ai lu en lecture commune avec Début livresque et Lectures en B (QUOI ? encore elles ? oui ces deux nanas font pas mal de chemin livresque avec moi !), et je pense être celle des trois qui l’a le plus apprécié.
Oui il reste un classique du genre, mais l’écriture très fluide et l’absence de longueur font qu’il se lit vraiment vite et bien. Et pour ajouter encore au dynamisme, des chapitres très courts qui donnent un rythme enlevé au récit. J’adore.
Bon par contre, il faut avouer qu’il a quelques points faibles. D’abord les personnages. Pas que je les aime pas hein, mais on va un peu loin dans le badass. Kaelyn est jeune et a un fort caractère, mais malgré tout, et malgré son entrainement préalable (je n’en dit pas plus), elle deviendra rapidement une super guerrière de choc, capable de décimer une quinzaine de guerriers hors normes à elle toute seule… Moui… Bon. Et claquez-la dans une arène sans épée, avec juste le fourreau, et elle vous dégommera un géant en moins de deux. Euh… Vous êtes sûrs ? Sinon, j’ai quand même aimé la jeune femme, en revanche, son mentor, Hadrian, a su particulièrement bien me mettre les nerfs en pelote. Amoureux de la jeune femme (enfin on espère) mais prêt à tout pour lui inculquer son savoir et l’instinct de survie, il lui fera toutes les bassesses sous prétexte d’apprentissage. Et quand je dis toutes, c’est aller jusqu’à coucher avec une autre sous prétexte de lui apprendre à avoir confiance en personne. Euh…. Si ça c’est pas l’excuse la plus merdique de toute l’histoire intergalactique des excuses je sais pas ce que c’est. Sérieusement ? Et cette cruche de Kaelynn va EVIDEMMENT lui pardonner ! Non mais on rêve non ? Bref… Comme vous le voyez, quelques scènes m’ont fait lever les yeux au ciel, voire plus…
Autre petit point, c’est la facilité de certaines scènes et actions, vous savez ces petits moments où vous vous dites… mmm trop facile. Eh bien quelques-uns de ces moments parsèment le récit…
Bref, non ce roman n’est pas LE parfait roman de fantasy, mais malgré tout il est bon et même plutôt très bon. Il se lit vite et bien et divertit vraiment malgré le fait que les personnages ne soient pas aussi drôles et/ou caustiques que dans le puits des mémoires. Malgré un côté parfois un peu caricatural on retrouve un beau panel de ce que l’être humain a à offrir : du gamin insolent en passant par l’arriviste, la jalouse imbue d’elle-même ou la brute épaisse sans cervelle, il y aura du monde pour courir aux trousses de nos deux héros !
La maîtresse de guerre n’est donc sûrement pas le meilleur roman de Gabriel Katz, mais ce n’est pas pour autant qu’il mérite d’être négligé.