Young Elites, Tome 3 : L'Etoile de Minuit.

Auteur : Marie Lu
Editeur : Castelmore
Parution : Mars 2017
Pages : 313


RESUME :

  

  

  

  

  

  

 

Adelina a tourné le dos à ceux qui l’ont trahie et elle s’est vengée une dernière fois. Le règne du Loup Blanc est un triomphe, mais seulement par la cruauté dont fait preuve la reine. La noirceur qu’elle porte au plus profond de son coeur échappe à tout contrôle… Jusqu’au jour où un nouveau danger se manifeste. Adelina voit ses vieux démons se réveiller lorsque ses compagnons sont menacés. Pour préserver son empire, Adelina et les Roses doivent s’allier aux Dagues et s’engager dans une quête périlleuse. Cette alliance contre nature signera-t-elle leur mort à tous ?
 

Kell est le dernier des Visiteurs, des magiciens capables de voyager d’un monde à l’autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est le centre à chaque fois. Le nôtre est gris, sans magie d’aucune sorte. Celui de Kell, rouge, et on y respire le merveilleux avec chaque bouffée d’air. Le troisième est blanc : les sortilèges s’y font si rares qu’on s’y coupe la gorge pour voler la moindre incantation. Le dernier est noir, noir comme la mort qui s’y est répandue quand la magie a dévoré tout ce qui s’y trouvait, obligeant les trois autres à couper tout lien avec lui.
Depuis cette contagion, il est interdit de transporter un objet d’un monde à l’autre. C’est pourtant ce que va faire Kell, un chien fou tout juste sorti de l’adolescence, pour défier la famille royale qui l’a pourtant adopté comme son fils, et le prince Rhy, son frère, pour qui il donnerait pourtant sa vie sans hésiter. Et un jour, il commet l’irréparable : il passe une pierre noire comme la nuit dans le Londres gris où une jeune fille du nom de Lila la lui subtilise.
Mais la magie n’attire jamais à elle personne par hasard !

CHRONIQUE :


(03 Juillet 2018)
 

Je n’ai pas tardé après la fin du tome deux à me jeter sur cette conclusion, afin de retrouver Adelina et les autres Malfettos. Le tome deux était vraiment excellent, et j’attendais donc beaucoup de cette fin de trilogie.


Malheureusement, même s’il a été bon, ce troisième tome ne m’aura pas autant emballé que ce que j’espérais. Pourquoi ? Eh bien notamment à cause du personnage d’Adelina. Comme je vous le disais dans mes précédentes chroniques, Adelina est l’anti-héroïne par excellence et j’adorais vraiment son côté non parfaite, le fait que l’on ait une héroïne qui combatte ses propres démons. Oui mais voilà, comme pour chaque chose, un juste équilibre est nécessaire… Et là où je pensais que la balance allait se rééquilibrer, elle n’a fait qu’empirer. Nous retrouvons Adelina au plus profond de sa noirceur, et au lieu de la relever, l’auteur nous donne un personnage qui détruit tout sur son passage… Et ses amis, au lieu de se rebiffer et d’essayer de la raisonner, continuent de la soutenir et de l’aimer malgré toutes les horreurs dont elle est coupable… Bref, cela va un peu loin puisqu’au final, il n’y a plus de personnage à aimer ! Et cela casse un peu toute l’ambiance du récit. Ce n’est que mon avis personnel, mais je trouve que l’auteur pousse trop loin la noirceur d’Adelina, sans nous offrir d’excuse ou de petit espoir qui fait que l’on reste attaché à elle. A un moment, j’ai même fini par la détester.


Heureusement Marie Lu va redresser la barre au bout de 150 pages, et nous emmener encore une fois dans des directions inattendues. Il était temps que le livre prenne ce tournant, et la seconde partie m’a réconciliée avec l’univers et les personnages, même si je ne pardonnais toujours pas le début.


"- Tu ne peux pas fermer ton coeur à l'avenir à cause de ton passé. Tu ne peux pas prétexter la cruauté dont tu as été victime pour justifier d'être cruelle envers autrui."


Ce tome 3 est donc vraiment étrange, et joue avec les émotions en les emmenant dans tous les sens. En revanche, niveau action… il est un peu moins bon. Nous arrivons vraiment sur la conclusion et il sera l’heure de payer ses dettes et réparer ses erreurs… de trouver la rédemption. Ce dernier opus se penche plus sur les émotions que l’action. Il s’agit visiblement d’un parti pris de l’auteur, mais vu qu’elle a joué aux montagnes russes avec les miennes, d’émotions, ce tome 3 m’a moins emballée.


Sinon, je ne vais pas reparler des personnages, des malfettos ou de l’univers, s’agissant ici d’un tome 3, j’ai déjà développé mon point de vue dans les deux chroniques précédentes.


La fin elle, est bien tournée, originale et un brin poétique, mais dans les grandes lignes elle était prévisible. Mais réellement, là encore, Marie Lu s’amuse comme une folle à malmener nos émotions et je me souviens avoir eu la gorge nouée… Qu’à cela ne tienne, j’ai passé tout de même un très bon moment et j’en garde un souvenir ému malgré un tome 3 particulièrement sombre, flirtant avec la dark fantasy.