Young Elites, Tome 3 : L'Etoile de Minuit.
Auteur : Marie Lu
Editeur : Castelmore
Parution : Mars 2017
Pages : 313
RESUME :
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Depuis cette contagion, il est interdit de transporter un objet d’un monde à l’autre. C’est pourtant ce que va faire Kell, un chien fou tout juste sorti de l’adolescence, pour défier la famille royale qui l’a pourtant adopté comme son fils, et le prince Rhy, son frère, pour qui il donnerait pourtant sa vie sans hésiter. Et un jour, il commet l’irréparable : il passe une pierre noire comme la nuit dans le Londres gris où une jeune fille du nom de Lila la lui subtilise.
Mais la magie n’attire jamais à elle personne par hasard !
CHRONIQUE :
Je n’ai pas tardé après la fin du tome deux à me jeter sur
cette conclusion, afin de retrouver Adelina et les autres Malfettos. Le tome
deux était vraiment excellent, et j’attendais donc beaucoup de cette fin de trilogie.
Malheureusement, même s’il a été bon, ce troisième tome ne
m’aura pas autant emballé que ce que j’espérais. Pourquoi ? Eh bien
notamment à cause du personnage d’Adelina. Comme je vous le disais dans mes
précédentes chroniques, Adelina est l’anti-héroïne par excellence et j’adorais vraiment
son côté non parfaite, le fait que l’on ait une héroïne qui combatte ses propres
démons. Oui mais voilà, comme pour chaque chose, un juste équilibre est
nécessaire… Et là où je pensais que la balance allait se rééquilibrer, elle n’a
fait qu’empirer. Nous retrouvons Adelina au plus profond de sa noirceur, et au
lieu de la relever, l’auteur nous donne un personnage qui détruit tout sur son
passage… Et ses amis, au lieu de se rebiffer et d’essayer de la raisonner,
continuent de la soutenir et de l’aimer malgré toutes les horreurs dont elle
est coupable… Bref, cela va un peu loin puisqu’au final, il n’y a plus de
personnage à aimer ! Et cela casse un peu toute l’ambiance du récit. Ce
n’est que mon avis personnel, mais je trouve que l’auteur pousse trop loin la
noirceur d’Adelina, sans nous offrir d’excuse ou de petit espoir qui fait que
l’on reste attaché à elle. A un moment, j’ai même fini par la détester.
Heureusement Marie Lu va redresser la barre au bout de 150 pages, et nous emmener encore une fois dans des directions inattendues. Il était temps que le livre prenne ce tournant, et la seconde partie m’a réconciliée avec l’univers et les personnages, même si je ne pardonnais toujours pas le début.
"- Tu ne peux pas fermer ton coeur à l'avenir à cause de ton passé. Tu ne peux pas prétexter la cruauté dont tu as été victime pour justifier d'être cruelle envers autrui."
Ce tome 3 est donc vraiment étrange, et joue avec les
émotions en les emmenant dans tous les sens. En revanche, niveau action… il est
un peu moins bon. Nous arrivons vraiment sur la conclusion et il sera l’heure
de payer ses dettes et réparer ses erreurs… de trouver la rédemption. Ce dernier
opus se penche plus sur les émotions que l’action. Il s’agit visiblement d’un
parti pris de l’auteur, mais vu qu’elle a joué aux montagnes russes avec les
miennes, d’émotions, ce tome 3 m’a moins emballée.
Sinon, je ne vais pas reparler des personnages, des
malfettos ou de l’univers, s’agissant ici d’un tome 3, j’ai déjà développé mon
point de vue dans les deux chroniques précédentes.
La fin elle, est bien tournée, originale et un brin poétique,
mais dans les grandes lignes elle était prévisible. Mais réellement, là encore,
Marie Lu s’amuse comme une folle à malmener nos émotions et je me souviens
avoir eu la gorge nouée… Qu’à cela ne tienne, j’ai passé tout de même un très
bon moment et j’en garde un souvenir ému malgré un tome 3 particulièrement sombre,
flirtant avec la dark fantasy.